LA BALLADE DE LÉONORE OÙ
LES MORTS VONT VITE

1.
Faire la carte d’identité du
tableau.
Le
tableau "la ballade de Léonore où les morts vont vite" est une huile
sur toile peinte en 1839 par Horace Vernet. Il mesure 61cm de long sur 55cm de large.
Il est conservé au musée des Beaux Arts de Nantes.
2. Quel moment a représenté le
peintre ? Quelle est l’attitude de la jeune fille ?
Le peintre a représenté une chevauchée dans la
nuit où Léonore s'enfuit sur un cheval
derrière un cavalier sans visage poursuivis par des morts. Le cheval et
puissant, de la lumière sort de ses naseaux, il fait des étincelles avec ses
pattes arrières. La jeune femme est apeurée, la bouche ouverte, les yeux
exorbités mais collée contre le chevalier, la main sur sa cuisse.
3. Où se déroule la scène et
pourquoi ?
La scène se déroule non loin d'un château dans un cimetière où les
morts entourent la chevauchée. Le cheval enjambe une tombe d'un roi. Cet
endroit est le symbole de la mort. Il fait naitre de la peur et de l'angoisse.
4.
Étudiez le jeu des couleurs.
Quelle tonalité contribuent-elles à créer ?
Les couleurs employées par le peintre sur le fond du tableau sont noirs, marrons,
grises: froides et sombres par opposition à la jeune fille au centre, blonde et
le visage blanc qui reflète la pureté, l'innocence. Ces couleurs contribuent à
entretenir le mystère, à créer une ambiance fantastique.
5. Quel détail attire le regard du
spectateur ? Quels moyens a utilisé le peintre pour cela ?
Le détail qui attire le
regard du spectateur est la face du cavalier. Elle est peinte en blanc et n'
exprime aucun sentiment. Ce détail contraste par la couleur employée avec le
fond du tableau très sombre.
6.
Quel angle de vue a choisi le
peintre ? Pourquoi ?
L'angle de vue est
terrestre. Le peintre a représenté le tableau
de telle sorte que l'on puisse voir la monture toute proche de nous et
l'intégralité des personnages. Nous avons le sentiment de faire partie de la
scène, de vivre le mouvement et l'action et de participer à l'angoisse qui
règne.
7. Quel effet Vernet cherche-t-il à
produire sur le spectateur ?
Horace Vernet veut
entrainer le spectateur dans la frayeur, l'angoisse. Il nous fait nous
interroger sur le rationnel ou sur l'irrationnel.
8. Avec quel extrait littéraire, mettriez-vous
en parallèle ce tableau ? Pourquoi ?
Je mettrai en parallèle cette œuvre avec le
poème écrit par l'auteur allemand Gottfried August Burger: "Léonore".
Léonore attend en vain son fiancé Wilhelm parti pendant la guerre :
Quel moment
d’espoir pour l’amante,
Et pour l’épouse quel beau jour !
Seule, hélas ! Léonore tremblante
Attend le baiser du retour.
Et pour l’épouse quel beau jour !
Seule, hélas ! Léonore tremblante
Attend le baiser du retour.
Une nuit, Wilhelm vient la chercher sur son cheval noir :
Allons !
chausse tes pieds agiles,
Saute en croupe sur mon cheval,
Nous avons à faire cent milles
Pour gagner le lit nuptial.
Saute en croupe sur mon cheval,
Nous avons à faire cent milles
Pour gagner le lit nuptial.
Mais la ballade se termine au cimetière et Wilhelm n'est qu'un mort-vivant :
Le cheval
disparaît en cendre
Avec de longs hennissements....
Du ciel en feu semblent descendre
Des hurlements ! des hurlements !
Avec de longs hennissements....
Du ciel en feu semblent descendre
Des hurlements ! des hurlements !
Les morts
se mettent à chanter :
– Dans sa
douleur la plus profonde,
Malheur à qui blasphémera !... –
Ce corps vient de mourir au monde...
Dieu sait où l’âme s’en ira !
Malheur à qui blasphémera !... –
Ce corps vient de mourir au monde...
Dieu sait où l’âme s’en ira !
Le tableau de Horace Vernet est une représentation
du poème "Léonore" de Gottfried August Burger . En effet, on y
retrouve l'atmosphère fantastique et les personnages principaux : la fuite de
Léonore avec son fiancé qu'elle pense être le cavalier, mais elle s'aperçoit
que celui-ci n'est qu'un squelette sans visage.
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